Projet DEOS

Projet de plateforme de construction et d'assemblage d'éoliennes flottantes
sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.

Concertation préalable du 14 | 10 | 24 au 23 | 12 | 24 

Retrouvez ici vos questions et vos contributions

Les garants CNDP peuvent demander des modifications ou des compléments aux réponses apportées à vos questions et avis. Dans ce cas il en sera fait mention en introduction de la nouvelle réponse.

Pour vous informer,
retrouvez tous les documents de la concertation et des documents complémentairesici

30 octobre 2024 à 08h59

Question de Frédéric F.

C'est un bon projet pour les emplois et l'écologie. Par contre en ce que concerne l'accès routier au site, qu'est-il prévu ?

Je travaille actuellement dans la zone portuaire et les routes sont saturées. Une seule départementale à une voie pour accéder au Port !

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Bonjour et merci pour votre question.

Les dessertes routières de la zone du môle central font l'objet d'une attention particulière du fait des nombreux projets et trafics annoncés. La route départementale RD268, les infrastructures et projets routiers en dehors des routes portuaires ne relèvent pas de la compétence du GPMM. Le Port participe cependant aux travaux et réflexions sur ce sujet qui concerne l'ensemble du territoire. La réunion thématique du 3 décembre (18h) à Port-de-Bouc reviendra lors d'une de ses sessions sur la capacité d'accueil des infrastructures du territoire, nous vous invitons à y participer si vous êtes disponible (les informations sur ce RDV sont disponibles sur la page « Participer aux rendez-vous de la concertation »).

En ce qui concerne la route portuaire RP541 qui dessert le projet, des espaces de stockage et de parking sont prévus sur le projet lui–même afin d'éviter la constitution d'embouteillages sur la route portuaire liés aux temps d'entrée dans les sites. Des carrefours seraient créés pour desservir les différents espaces.

Pour anticiper les besoins à venir, le GPMM porte un projet de réinvestissement dans les infrastructures routières sur le môle central. Le GPMM a d'ores-et-déjà lancé les études nécessaires à la requalification des voies d'accès des projets à venir, notamment les besoins éventuels de recalibrage de la route portuaire RP541 et, plus largement, de l'ensemble de la desserte.  Au-delà de l'adaptation des infrastructures routières, la mise en place de solutions adaptées aux enjeux de mobilité sur la ZIP de Fos devrait également passer par le développement d'une offre renforcée de transports en commun et de mobilités douces.


25 octobre 2024 à 11h24

Question de Habitant de Fos 3

Quelles seront les conditions de travail (logements, espaces de repos sur place, horaires…) de la main d'œuvre dédiée à la construction d'éoliennes ?

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Bonjour et merci pour votre question.

Le GPMM n'a pas vocation à exploiter les installations qu'il mettrait à disposition ni à jouer un rôle de bailleur ou promoteur immobilier. La réponse à votre question ne peut être apportée que par les futures entreprises (non connues à ce jour) qui exploiteraient les installations.

Néanmoins le GPMM peut préciser qu'il s'attache à répondre aux besoins formulés par les entreprises qui s'implantent sur le domaine portuaire. Ces entreprises auront la charge de construire les bâtiments et espaces nécessaires à l'accueil des salariés. Nous travaillerons également en étroite collaboration avec les acteurs publics et les autres industriels qui s'installent sur la zone industrialo-portuaire pour évaluer les besoins en termes de logement sur le territoire.

Le travail sera organisé en 2 ou 3 postes par jour, selon la technologie de flotteur retenue et selon la nature du travail effectué.


25 octobre 2024 à 11h24

Question de Habitant de Fos 2

Quelle est la masse de ferraille qui sera dans la mer ? Quelle est la taille des tubes ?

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Bonjour et merci pour votre question.

Si votre question concerne les flotteurs, la masse d'acier dépendra du matériau retenu par l'industriel :

  • Les flotteurs en acier pour une éolienne de 18 MW pèsent autour de 5 000 tonnes.
  • Les flotteurs béton pour une éolienne de 18 MW pèse environ 20 000 tonnes mais n'exposent pas directement d'acier à la mer.

Concernant les ancres ou pieux permettant l'ancrage du flotteur, la technologie retenue dépendrait également de l'industriel, sa masse pourrait varier de 40 à 450 tonnes par ancre.

La taille d'un flotteur est variable selon la technologie. L'ordre de grandeur de ses dimensions est de l'ordre de 90 m x 90 m.


25 octobre 2024 à 11h15

Question de Habitant de Fos 1

Je trouve dommage que les flotteurs utilisent du béton (des agrégats : sables, gravier) à l'heure de la raréfaction des ressources et de la décarbonation. J'opterais pour des caissons plus écologiques.

Quel type d'emplois seront prévus sur site : des emplois pérennes ou détachés ? Des sous-traitants ?

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Bonjour et merci pour votre contribution.

  • Technologie de fabrication des flotteurs

A ce stade, la technologie de fabrication des flotteurs - acier ou béton - n'est pas définie. Le choix relèvera des futurs industriels implantés sur le site et des développeurs en charge du déploiement des parcs. Les deux matériaux présentent des avantages et des inconvénients. La part de composants d'origine locale d'un flotteur béton est bien plus importante et la France dispose d'entreprises de premier rang dans le domaine de la construction béton. A l'inverse, la « fabrication locale » d'un flotteur acier ne comprend en réalité que l'assemblage final de gros modules (sous-ensembles) essentiellement fabriqués dans des pays où la production est nettement moins chère (Europe de l'Est par exemple, voire Asie). En intégrant l'ensemble de la chaine de fabrication et les transports, il est difficile de déterminer quelle est la technologie de moindre impact et il n'existe pas à ce jour d'autres matériaux de construction des flotteurs plus « écologiques » sur le marché. Par ailleurs, il convient de noter que le cahier des charges des appels d'offre lancés par l'Etat pour le déploiement des parcs comporte des contraintes sur le recyclage des flotteurs (taux de recyclage minimum de 95% pour des flotteurs acier et de 100% pour des flotteurs béton dans le cas de l'AO5).

  • Emplois

Le nombre d'emplois directs générés par le projet dépend notamment de la nature de l'activité qui sera accueillie sur le site de construction des flotteurs et qui relèverait du choix des industriels. L'objectif du Port est de privilégier un scénario permettant de maintenir des emplois dans le temps plutôt qu'un pic d'emplois éphémère.

Les projets d'éoliennes en mer font appel à de multiples acteurs qu'il serait possible de distinguer en trois catégories :

  • Les « développeurs » qui sont les énergéticiens qui vont financer le développement du parc éolien, puis en assurer l'exploitation durant la durée de vie du parc (de 25 à 35 ans en général) en se rémunérant sur la vente d'électricité.
  • Les « contractants de rang 1 » assurant la préparation et l'exécution des différents « segments » de la construction du projet : conception, fourniture, fabrication, installation. Ces contractants sont par exemple des fabricants d'éoliennes, des armateurs ou des sociétés de construction.
  • Les « sous-traitants » en dessous des « contractants de rang 1 » où opèrent des installateurs, des levageurs, des opérateurs logistiques, des concessionnaires portuaires, et une multitude d'autres acteurs de toutes tailles.

L'objectif pour le Port est d'ancrer durablement des acteurs industriels (contractants de rang 1 ou sous-traitant) et des emplois. Ces acteurs peuvent ainsi capitaliser sur un savoir-faire mais également investir sur des moyens matériels. Cela permet de proposer une offre globale dérisquée et compétitive aux développeurs en évitant des mobilisations/démobilisations longues et coûteuses de matériels et de moyens humains entre deux projets de parcs.


21 octobre 2024 à 10h14

Question de Romuald M.

La construction de flotteurs en béton induit la mise en place d'une centrale à béton sur place avec les mouvements routiers conséquents - Combien de rotations Poids Lourds par jour sont prévues ?

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Bonjour et merci pour votre question.

Comme vous l'évoquez, le site pourrait accueillir une centrale à béton dans le cas où le futur exploitant retiendrait cette solution. Dans le cas d'une construction de flotteurs en béton, cette centrale serait alimentée par des flux de vracs de l'ordre de 500 000 t/an.

Ces matériaux seraient acheminés par voie maritime via le terminal minéralier existant et pourraient être amenés jusqu'à la centrale à béton grâce à une bande transporteuse. Des alternatives sont également envisagées par l'utilisation de trains. Le GPMM n'exclut pas d'intégrer des critères incitatifs traitant de ces aspects lors des procédures de mises en concurrence pour l'attribution des espaces portuaires dans l'objectif de limiter au maximum l'utilisation de la route.

En complément, des approvisionnements divers sont attendus et représenteraient environ 30 poids lourds par jour. Ces données seront précisées dans les phases d'études ultérieures : les trafics qui seraient induits par le projet seront modélisés dans les études de trafic à venir en lien avec l'ensemble des futures implantations industrielles sur le môle central qui intègrent bien les besoins éventuels de recalibrage de la route portuaire 541 et, plus largement, de l'ensemble de la desserte.


21 octobre 2024 à 10h13

Question de Romuald M.

Votre projet ne prévoit plus de flotteurs métalliques comme ceux du projet PGL construits par EIFFEL qui est sur place - Pourquoi ?

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Bonjour,

Les trois éoliennes de Provence Grand Large sont installées sur des flotteurs « à lignes d'ancrage tendues » conçus, développés et installés par SBM Offshore et IFP Energies Nouvelles sur le site d'Eiffage Métal dans le port de Marseille-Fos. Ces flotteurs sont effectivement composés de sous-ensembles métalliques assemblés sur le port.

Nous vous invitons à consulter le site de Provence Grand Large pour plus d'informations à ce sujet : https://provencegrandlarge.fr/

Le marché émergeant de l'éolien flottant, laisse encore la place à de nombreuses technologies de flotteurs. Plusieurs dizaines de brevets et de concepts existent à des niveaux de maturation plus ou moins avancés. Des concepts de flotteurs en béton coexistent avec des concepts de flotteurs en acier, avec leurs avantages et inconvénients respectifs.

En ce qui concerne le projet DEOS, le choix entre l'acier et le béton relèvera des futurs industriels implantés sur le site et des développeurs en charge du déploiement des parcs. Les infrastructures seraient conçues pour être le plus agiles et adaptables possibles à ces différentes technologies. Les deux matériaux présentent des avantages et des inconvénients. Deux éléments de décision pourraient faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre : d'une part l'évolution de la disponibilité/prix de l'acier dans un marché très demandeur et potentiellement spéculatif, et d'autre part les émissions de CO2 comparées de ces technologies, qui pourraient devenir un critère majeur d'attribution des marchés. Le choix entre un concept de flotteurs en acier ou de flotteurs en béton sera notamment basé sur les spécificités géographiques, les disponibilités des infrastructures portuaires, les requis en termes de contenu local et la disponibilité en main d'œuvre.


21 octobre 2024 à 10h12

Question de Romuald M.

Les éoliennes prévues dépassent les 170m de haut avec les flashs pour la navigation aérienne - Cela créera une gêne constante pour les riverains et l'aviation civile et militaire ... Quelles mesures seront prises pour éviter ces gênes ?

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Bonjour et merci pour votre question.

  • Nuisances visuelles

L'assemblage des éoliennes générerait un impact visuel du fait de la taille des structures (près de 300 mètres en haut de pale pour des éoliennes de 20 MW), avec potentiellement plusieurs éoliennes présentes en même temps sur les différents espaces portuaires. L'activité prévue dans le cadre de l'assemblage des éoliennes pourrait ainsi générer une incidence sur le paysage du fait des séquences successives de montage.

La réunion du 3 décembre à Port-de-Bouc (Salle de l'Hôtel Les Aiguades) reviendra notamment sur ces incidences. Des photomontages préliminaires seront préparés en amont des études d'impact pour mieux appréhender ces sujets.

  • Impacts sur le trafic aérien

Le site du projet se situe à proximité de la base aérienne 125 Istres–Le Tubé « Sous–Lieutenant Monier ». Le port de Marseille Fos a identifié des séquences de montage et de tests venant potentiellement interférer avec des enjeux militaires. En effet, une fois assemblées, les futures éoliennes viendraient ainsi engager les plafonds aériens. Par ailleurs, ces mêmes unités seraient susceptibles de générer des perturbations sur les écrans radars, quand bien même leur mouvement serait limité à leur rythme minimal de rotation destiné à éviter le maintien des engrenages et mécanismes dans une position fixe, et ainsi à assurer leur préservation. Sur ce sujet, le GPMM bénéficie de retours d'expérience dans le cadre du projet Provence Grand Large porté par EDF RE. L'assemblage sur le port des trois éoliennes pilotes avait été rendu possible à l'issue d'un arbitrage au carrefour d'enjeux économiques, énergétiques et militaires. Il avait nécessité une expertise toute particulière des différentes parties.

Le port de Marseille Fos a initié une démarche de conciliation des différents usages, notamment vis-à-vis de l'aviation militaire et civile, dont le point de départ serait la réalisation d'une étude de faisabilité. Cette étude permettrait de définir à un stade préliminaire les opérations qui pourraient être admises concernant l'assemblage des éoliennes. Des conditions générales d'utilisation du site pourraient en découler avec par exemple des limitations sur le tirant d'air des grues et structures, des limitations pour les vitesses de rotation des éoliennes dans le port, etc.


21 octobre 2024 à 10h11

Question de Romuald M.

Chacun des 3 appontements peut recevoir 6 éoliennes montées, soit 18 éoliennes - Combien d'éoliennes maximum seront en attente sur les flots, en même temps ?

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Bonjour et merci pour votre question.

La zone de stockage à flot doit permettre :

  • Le stationnement de flotteurs. Selon leurs formes et leurs dimensions, le site permettrait d'accueillir 12 à 18 flotteurs.
  • Le stationnement des éoliennes et la réalisation des tests et essais avant leur déploiement. Deux emplacements sont prévus pour ces opérations, si bien qu'en tout au maximum trois éoliennes entièrement assemblées seront sur le site : une à quai et deux dans la zone de stockage à flot.

21 octobre 2024 à 10h10

Question de Romuald M.

Vous prévoyez 3 appontements pris sur la mer en bout de darse - Quels types de travaux sont envisagés ? les quais seront bétonnés ou flottants ?

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Bonjour et merci pour votre question.

Concernant la zone de stockage à flot, deux types de travaux sont prévus pour permettre l'accueil des flotteurs et des éoliennes :

  • La réalisation de dragages afin de disposer des profondeurs d'eau nécessaires

Les dragages concernent à la fois le stockage à flot et les terrains devant le futur quai adossé à la zone terrestre. Ils débuteraient une fois le quai construit, pour une durée totale de 4 à 5 mois. Une Drague Stationnaire à Désagrégateur (drague ancrée sur une zone limitée, équipée d'une pompe associée à une fraise capable de désagréger les terrains durs) interviendrait d'abord devant le quai pour réaliser la totalité des dragages de cette zone, ainsi qu'au niveau de la zone de stockage à flot pour y augmenter le tirant d'eau de quelques mètres. Une fois cette dernière opération réalisée, une Drague Aspiratrice en Marche (navire extrayant des matériaux au fond de l'eau tout en se déplaçant via un ou plusieurs tubes de pompage) pourrait intervenir pour poursuivre et finaliser les dragages de la zone de stockage à flot.

  • La construction d'ouvrages d'amarrage

Ces derniers seraient constitués de trois appontements. Il s'agirait de passerelles métalliques supportées par des pieux métalliques régulièrement espacés et fichés dans le sol. Les structures seraient équipées de défenses et de bornes d'amarrage pour permettre le maintien des flotteurs et des éoliennes. Le fichage des pieux et la pose des passerelles sur ces derniers seraient réalisés par des moyens nautiques.


18 octobre 2024 à 14h00

Contribution de Nicolas B.

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