Projet DEOS

Projet de plateforme de construction et d'assemblage d'éoliennes flottantes
sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.

Concertation préalable du 14 | 10 | 24 au 23 | 12 | 24 

Approfondir

Foire aux questions

Qu'est-ce que l'éolien en mer flottant ?

Une éolienne est constituée d'un mât, d'une nacelle et de trois pales. En mer, elle est soit :

  • posée sur le fond marin : on parle alors d'éolienne posée ;
  • portée par un support flottant, ancré au fond marin : on parle alors d'éolienne flottante.

Le choix de la technologie utilisée dépend de la bathymétrie (profondeur des fonds marins) : les éoliennes peuvent être posées jusqu'à environ 50 m de profondeur. Au-delà, la technologie flottante est privilégiée. Compte tenu de la profondeur des fonds marins sur la façade Méditerranée (la profondeur limite de 50 m est atteinte rapidement), les projets éoliens en mer commerciaux de Méditerranée s'appuient sur la technologie flottante.

Quels-sont les objectifs de l'Etat en matière de développement de l'éolien en mer ?

La planification de l'éolien en mer a fait l'objet d'un débat public sur les 4 façades maritimes hexagonales (dont la façade méditerranéenne) du 20 novembre 2023 au 26 avril 2024. Le scénario prévisionnel mis en débat par l'Etat présentait les objectifs suivants :

  • un minimum de 15,5 GW de nouvelles capacités seraient à attribuer dans les 10 ans suivant l'adoption de la cartographie prévue en 2024 (cartographie 1) en plus des extensions déjà prévues (500 MW en Bretagne, une extension de 500 MW pour chacun des deux parcs en Méditerranée, une extension de 1 GW en Sud-Atlantique) ;
  • un minimum de 19 GW supplémentaires seraient à attribuer dans un second temps et à mettre en service d'ici 2050 (cartographie 2). La localisation des projets associés serait rediscutée avec le public à l'occasion d'une concertation ultérieure si la procédure de mise en concurrence était lancée dans les 10 ans après le présent débat public.

Les objectifs retenus par l'Etat à la suite de ce débat n'ont cependant pas encore été publiés et seront décidés prochainement.

Ces orientations auraient ensuite vocation à être traduites, adaptées et précisées dans le cadre de la future Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) 2025-2035 et de la future Stratégie nationale bas-carbone (SNBC 3).

Sources : www.ecologie.gouv.fr/politiques-publiques/eolien-mer et www.eoliennesenmer.fr/planification-et-participation-du-public

 

Capacités

En Méditerranée

Publication du cahier des charges

Objectif d'attribution

Mise en service

Appel d'offres
n° 6

0,5 GW

0,5 GW

Publié

Décembre 2024

2031

Appel d'offres
n° 7

1,2 GW

0

Août 2024

Mars 2025

2032

Appel d'offres
n° 8

1,5 GW

0

Août 2024

Mars 2025

2032

Appel d'offres
n° 9

2,5 GW

1 GW

Avril 2025

Octobre 2025

Entre 2032 et 2034

Appel d'offres
n° 10

10 GW

Inconnu

Début 2026

Octobre 2026

Horizon 2035

Résumé des calendriers prévisionnels des appels d'offres français

Quels parcs éoliens en mer flottant le projet DOES fournirait-il ?

À court terme, le GPMM ambitionne d'abord de construire des infrastructures portuaires permettant le déploiement des parcs de l'appel d'offres n°6 (AO6) dont les lauréats seraient désignés fin 2024 pour une mise service de deux parcs de 250 MW (14 éoliennes) d'ici 2031. Au-delà de cette opération, le GPMM souhaite accompagner la montée en puissance de la filière avec le déploiement de parcs commerciaux de plus grande envergure, et viser le marché méditerranéen avec des perspectives nationales et extranationales.

Quel est le rôle des ports dans le développement de l'éolien en mer ?

Les infrastructures portuaires sont un maillon indispensable à la construction des projets d'éolien en mer :

  • Elles peuvent héberger des usines pérennes ou des chantiers temporaires pour la fabrication/assemblage des équipements (fondations, flotteurs, pales, nacelles, mats, etc.) ;
  • Elles sont utilisées comme plateforme logistique pour le stockage des équipements :
    • Pour l'éolien posé, tous les composants des futures éoliennes sont regroupés en un seul point sur un site appelé « plateforme logistique » ou site de « pré-assemblage », ce qui permet d'optimiser les trajets du navire installateur qui mène les opérations en mer ;
    • Pour l'éolien flottant (qui couvre la totalité du potentiel éolien en Méditerranée), l'assemblage des éoliennes sur leurs fondations flottantes s'effectue sur les ports, à quai ; les infrastructures portuaires servent ainsi au stockage maritime des éoliennes flottantes une fois assemblées ;
  • Les infrastructures portuaires accueillent les bases de maintenance et sont impliquées dans les activités de démantèlement des parcs éoliens au terme de leur exploitation.

L'éolien en mer évolue vers des éoliennes de taille et de puissance de plus en plus grandes. Les infrastructures portuaires doivent être adaptées aux nouvelles dimensions de ces éoliennes, qui ont très vite évolué ces dernières années. Le développement à grande échelle de l'éolien de grande puissance, notamment flottant, va également nécessiter des infrastructures portuaires très spécifiques. L'objectif est ainsi de proposer une offre portuaire française plus robuste et fiable et de faire face à la concurrence prévisible de ports étrangers.

Comment s'effectue la production et l'assemblage des éoliennes flottantes ?

Les flotteurs des éoliennes sont construits dans un port, à partir de composants construits dans différentes usines et acheminés au besoin par bateau. L'assemblage des différentes parties des éoliennes (mats, nacelles, pales) sur leur flotteur est réalisé à quai dans un port. Les éoliennes sont ensuite remorquées sur la zone d'implantation.

Les grandes phases de l'installation en mer du parc sont :

  • la pose et la protection de la liaison sous-marine du raccordement permettant d'acheminer l'électricité à terre ;
  • l'installation des ancres et des lignes d'ancrage ;
  • le remorquage et la connexion des éoliennes flottantes aux lignes d'ancrage ;
  • la pose et la connexion des câbles inter-éoliennes aux éoliennes flottantes ;
  • la mise en service du parc et du raccordement.

Quel type d'emplois le projet pourrait-il générer, et combien ?

Le nombre d'emplois directs générés par le projet dépend notamment de la nature de l'activité qui sera accueillie sur le site de construction des flotteurs.

En phase d'exploitation et en fonction des zones, les premières estimations montrent que le projet générerait principalement :

  • 300 à 500 emplois directs dans le cas de la construction de flotteurs en acier ;
  • 800 à 1200 emplois directs dans le cas de la construction de flotteurs en béton ;
  • 200 à 300 emplois directs pour l'assemblage des éoliennes ou leur maintenance lourde.

Les employeurs seraient les entreprises utilisatrices des infrastructures développées sur le port dans le cadre du projet DEOS. Lors d'une phase de construction, différentes compétences sont mobilisées : dans les métiers de la construction mécanique (soudure, peinture…), de la santé et la sécurité, de la logistique et de la gestion des sites : logisticiens, levageurs, manutentionnaires, gardiennage, entretien… Dans le cas de flotteurs en béton, les compétences concernent également l'ensemble des métiers traditionnels du BTP.

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Rapport du maître d'ouvrage

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Bilan de la concertation

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Compte-rendu de la réunion de clôture de la concertation préalable

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