Lettre de mission de la CNDP en vue de la concertation continue
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Projet de plateforme de construction et d'assemblage d'éoliennes flottantes
sur la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer.
Concertation préalable du 14 | 10 | 24 au 23 | 12 | 24
Les garants CNDP peuvent demander des modifications ou des compléments aux réponses apportées à vos questions et avis. Dans ce cas il en sera fait mention en introduction de la nouvelle réponse.
Pour vous informer,
retrouvez tous les documents de la concertation et des documents complémentaires, ici
Ce projet est inutile et même nuisible. Il s'agit d'une vaste opération d'enfumage, qui essaye de donner une image "écologique" à des activitées industrielles mortifères. Du greenwashing en règle. La question n'est pas de faire une transition énergétique, mais dans un monde où les ressources sont finies, y compris celles utilisée pour faire vos éoliennes soit disant vertes, l'enjeu est d'arrêter de consommer ces ressources finies, en détruisant au passage les écosystèmes lors de leur extraction, ainsi que l'intégrité des personnes, de la faune, de la flore au passage. Nous avons besoin d'être plus réalistes sur nos besoins, sur les ressources dont nous avons le droit de disposer pour être respectueux de notre environnement et du futur. A la fois pour leur laisser des ressources et pour ne pas leur laisser nos déchets. De plus les impacts sur la biodiversité sont préoccupants. Les ressources mises dans ce projet seraient bien plus pertinentes sur des éléments comme l'éducation
Afficher la réponseBonjour et merci pour votre contribution. Nous respectons votre avis mais nous souhaitons apporter quelques précisions sur les deux sujets que vous soulevez :
En France, les émissions de gaz à effet de serre sont principalement générées par le recours aux énergies fossiles, qui représentent aujourd'hui près des 2/3 de la consommation en énergie finale. Même en activant au maximum les leviers de sobriété et d'efficacité énergétique, la décarbonation nécessite de passer d'une utilisation d'énergie fossile à une utilisation d'électricité pour certains usages. Il en résulte que le besoin en électricité provenant de sources décarbonées sera amené à augmenter significativement dans les décennies à venir. Lors des travaux sur la révision de la Stratégie française pour l'énergie et le climat, le Gouvernement a publié, le 12 juin 2023, une trajectoire de déploiement de l'éolien en mer prévoyant la mise en service de 45 GigaWatt à l'horizon 2050 au regard des besoins.
Cette trajectoire a par ailleurs fait l'objet d'un débat public intitulé « la Mer en débat » sur les 4 façades maritimes hexagonales (dont la façade méditerranéenne) du 20 novembre 2023 au 26 avril 2024. Suite à cette concertation, la décision ministérielle précisant les objectifs et la cartographie du déploiement de l'éolien en mer a été rendue publique le 17 octobre dernier (vous trouverez une actualité à ce sujet et le renvoi vers les sites officiels dans l'onglet « Actualités »).
Ces ambitions de l'Etat en matière d'éoliens offshore ayant été débattues, le Port souhaite se positionner au service de ces ambitions. Abandonner le projet DEOS du port de Marseille Fos contraindrait les développeurs à envisager des solutions dans des ports étrangers. Cela conduirait donc à renoncer à la réalisation de ces activités sur le territoire national et donc aux retombées socio–économiques associées.
Concernant la biodiversité, compte tenu de ses caractéristiques, le projet est soumis à une autorisation environnementale et devra respecter la séquence « Eviter-Réduire-Compenser ».
Une étude a déjà été réalisée à l'échelle de la ZIP via une méthodologie concertée autour du Schéma Directeur du Patrimoine Naturel (SDPN) en mer et sur terre. Grâce au diagnostic réalisé lors de l'élaboration du Schéma Directeur du Patrimoine Naturel, il est constaté que les enjeux du site sont globalement faibles et limités. Toutefois, des inventaires écologiques ont permis d'identifier des habitats naturels et des espèces présentes sur l'emprise du projet, avec des enjeux recensés autour de l'avifaune, des coléoptères et des lépidoptères (insectes). De plus, un total de 27 hectares de zone humide est identifié, soit environ 30% de l'emprise du projet, mais également 25 hectares affiliés à des espèces exotiques envahissantes.
Ce diagnostic sera précisé par des études spécifiques, dont certaines ont déjà été lancées (étude 4 saisons), qui vont permettre d'affiner notre connaissance de l'impact du projet sur l'environnement.